le danseur de Colum Mac Cann

Je m'en souviens encore comme si c'était hier ! c'était à l'époque de mes études de lettres, quand je vivais encore toute seule sous les toits à Toulouse, quand j'écoutais Le Masque et la Plume de Jérôme Garcin le dimanche soir... Les critiques avaient tous été enthousiastes à la sortie du Danseur, un roman inspiré par la vie de Noureev. J'ai donc gardé le titre rangé dans un petit coin de ma tête et j'ai découvert l'auteur cette année avec Et que le monde poursuive sa course folle, que j'avais adoré.

C'est donc en toute confiance que j'ai commencé ce nouveau roman. Mc Cann cite Goethe vers le milieu du livre : " Pour le prix de chanter, les dieux exigent de nous de devenir nos chants". Les très grands danseurs, me semble-t-il, finissent par se confondre avec la danse, et c'est ce qui les rend si difficiles à appréhender. Ici, pas d'incarnation de la danse, donc, mais un portrait à plusieurs voix d'un homme qui parcourt " toute la scène, dévorant l'espace, et gracieux, et rageur", un passionnant oxymore, certes, mais qui lasse à force d'esclandres et de provocations faciles.

J'ai néanmoins beaucoup aimé quelques personnages secondaires, plein de chair et de vie, eux : Victor, Mr Ashworth et la gouvernante française.

Bref, pour Colum Mc Cann, lisez Et que le monde poursuive sa course folle. Et pour la danse, n'ayez pas peur du volume et ouvrez Nous sommes éternels de Pierrette Fleutiaux ou ( si vous avez trop peur des gros romans ) La Virevolte de Nancy Huston. Et si vous avez d'autres romans sur le même sujet, je suis preneuse. Merci !

Bonne lecture...