changements atmosphériques
Ce matin, tout me paraissait compliqué, ce matin je maugréais : " c'est difficile d'être parents, c'est difficile d'élever des enfants". Et, d'un certain côté... c'est vrai, surtout quand on a allaité à 22h30, à 3h et à 6h un bébé de quatre mois qui pourrait quand même commencer à faire ses nuits, non mais ! Je traînais donc des pieds, traînant derrière moi mon Isild qui testait la marche avec parapluie et bottes pour la première fois et fis des démarches administratives et les courses avec une méchante petite voix dans la tête : "Que ta vie est palpitante ! ". J'enchaînai avec le repas et d'autres tâches et commençai à perdre patience parce que la vilaine petite voix me disait : " Hum... Qu'as-tu fait aujourd'hui pour toi ? Travailler dix pages de roman pour la rentrée ? " J'avais envie qu'elle dégage, cette garce, de ma tête. Ben, elle a dégagé, et de la façon la plus bizarre qui soit... En m'occupant un peu plus des filles...
Voici comment l'après-midi a transformé l'intérieur de ma tête : vous prenez des petites filles, vous leur mettez des baskets aux pieds, des imper et sur la tête de drôles de bonnets qui tombent en chemin. Vous leur ajoutez une petite éclaircie et vous partez vite, vite, en promenade avant que le temps ne change d'avis. Vous êtes arrivés au parc ? Oui, vous aussi vous avez fait des flaquettes en chemin, un hommage à Mimi Cracra et un petit plaisir régressif qui ne se boude pas. Là, vous inspirez, expirez et vous cueillez à droite, à gauche les cadeaux que la fin de l'été ou le début de l'automne vous ont déposés...
Et voilà, la garce est partie ! La vie sans enfants, on peut parfois y penser avec nostalgie, mais il n'y a qu'eux pour vous forcer à sortir et à trouver sur le chemin un peu de magie.
Bénéfice de tout cela : un peu de lecture, un peu de travail et un peu de tricot. J'avais demandé du temps pour moi ?