chez la belle Hélène

Comme beaucoup le savent, la loutre est allé retrouver pour quelques jours ses racines toulousaines. Elle n'a passé que quelques heures dans la ville rose, mais est allé rejoindre la Belle Hélène en son appartement de la so chic rue des Pharaons.

Je ne l'avais pas vue depuis trois ans. J'avais hâte de rencontrer son petit ( pas si petit que ça ) Joseph et de partager quelques thés avec elle. Elle était là, toujours à part du reste de l'humanité, un peu changée par la maternité, mais toujours belle, d'une beauté différente de celle de la jeune femme qu'elle était. Elle était là, sans langue de bois à dire la solitude de la jeune mère en tête à tête avec son bébé, qui est certes l'enfant chéri, mais qui vous mangerai toute entière si vous n'y preniez pas garde; à dire avec humour ses désappointements avec sa pédiatre qui n'a pas le même regard d'adoration qu'elle sur les petits pieds rebondis de son fils. Oui, elle était toujours là, Hélène : même rousseur, même gentillesse, même timidité. Toujours là aussi, ce qui fait que j'ai toujours follement aimé passer un moment chez elle : sa folie des objets. Il y a des gens qui ont la passion du bibelot, qui savent jouer des babioles pour créer une atmosphère. Hélène a le goût de l'alliance surréaliste. Déjà à l'université, quand on arrivait chez elle, on ne pouvait pas savoir à quoi s'attendre : tantôt, elle fabriqauit des icebergs pour une scène de concert, tantôt elle moulait l'oreille d'une jeune femme pour en faire l'un des mannequins qu'on peut apercevoir à La Fontaine de Boulou.

Oui, je n'ai passé que quelques heures dans Toulouse, j'en ai à peine arpenté quelques rues, mais j'ai retrouvé en Hélène tout ce que j'aime dans cette ville : le goût de l'imprévu et de la création.