Nord-Sud

J'ai fait un voyage marqué du sceau de l'incongru que j'aime tant ! J'ai beaucoup pouponné ( merci aux copines de m'avoir fait suffisamment confiance pour me laisser leurs petits dans les bras ! ), beaucoup discuté. J'ai reposé mes yeux en les portant sur des manières de vivre un peu différentes de la nôtre, dans notre petite maison de briques rouges et renouvelé mon regard. Ainsi ai-je pu me laisser surprendre en contrebas de la cité médiévale de Carcassone :

Si quelqu'un peut me dire à quoi sert la sandale ? Quand nous sommes passés la première fois devant ce véhicule, le prince Hervé, mademoiselle Violette et moi-même, il était occupé. Ainsi, la présence de ce soulier n'est pas fortuite...

Plus tard, dans le train du retour, alors que je venais de photographier Cahors sous une pluie de soleil qui faisait penser à la Toscane, une tête de poupon apparut dans une position insolite.

Et, à l'arrivée, après huit heures de train ( qui allaient être suivies d'une bonne heure et demie de voiture ), je fus accueillie par un choeur étonnant, mais fervent de religieuses enthousiastes...

Mais ce n'était rien comparé aux chants de sirènes de monsieur Castor et de nos deux filles. Isild, qui m'avait certifié que je ne lui manquerais pas, m'a énormément calinée te cajolée, m'offrant ses plus beaux dessins et me faisant le témoin de ses progrès en écriture : non seulement, elle sait tracer son prénom, mais le mot papa est apparu complet et dans l'ordre ! Salomé, très heureuse elle aussi, s'est mise à faire des phrases : On court ? J'ai chaud. Son vocabulaire a explosé en quelques jours.

L'une des bonnes choses dans ces petits voyages en célibataire, que j'ai toujours tendance à envisager comme des traversées de l'Atlantique en solitaire, c'est qu'au retour, tout paraît joli, aimable et souriant. Et ça l'est ! Jusqu'à ce que vous tombiez sur le béton en emmenant votre enfant voir Un monstre à Paris et que vous vous passiez très mal aux bras, mains et genoux... Depuis, la loutre a retrouvé ses bonnes vieilles habitudes : assise sur le canapé, elle râle dès que le Castor apparaît entre deux copies et lui réclame du thé à corps et à cris pour soulager ses maux... A lui aussi, ce petit voyage avait dû faire du bien !