cocottes en papier
Dimanche, nous dormions paisiblement, profondément, du sommeil du juste professeur qui avait reçu des parents de 8h30 à 13h15 le samedi... quand un bruit de papier que l'on froisse, que l'on frotte, doux bruit d'ailes, se fit entendre avec insistance à notre oreille.
Et, dès la premier battement involontaire des cils... " Maman ? Dis un chiffre ! " " Mwurmff ? Trois" articulai-je. " Un, deux, trois. Dis-moi une couleur maintenant." " Hum. Violet ? " "Mais non ! Une des culeurs qu'il y a là ! Regarde maman. Mais ! Regarde maman ! " Il faut savoir que la prof justicière que je suis craint les larmes et les cris au réveil le dimanche matin. J'ai donc soulevé une paupière, puis une autre. Et là, devant moi, un jeu qui me donnait des palpitations tant il me paraissait excitant quand j'étais petite fille. J'ai regardé la petite tornade blonde assise en tailleur sur notre lit et j'ai donné un chiffre et une couleur. J'ai ri avec elle quand ce qui était écrit était saugrenu, je me suis extasiée avec elle quand ça semblait m'aller comme un gant. Je suis d'ailleurs tombée sur "t'es une maman" écrit très correctement, et qui m'a semblé véridique. J'ai joué une partie de la matinée, tout heureuse de la voir déjà si grande, jouant déjà aux jeux auxquels j'aimais jouer et j'ai joué l'après-midi quand, l'excitation retombée, ça commençait à m'agacer un peu. Depuis, les cocottes se sont multipliées à la maison, petits oiseaux colorés sur la table familiale.