don de lait au lactarium

Bonjour, bonjour,

voici un billet qui n'a rien d'euphorique, mais qui aura le mérite d'être pratique si jamais quelques personnes en mal d'informations sont aiguillées ici.

Il y a déjà trois mois, Salomé est née. Comme j'en avais l'intention avant d'accoucher, j'ai décidé de donner du lait au lactarium d'Ile-de France, situé rue Brune dans le quatorzième arrondissement à Paris. C'est une expérience qui se déroule plutôt bien et le collecteur passera mercredi chercher pour la troisième fois mes recueils. Pour celles qui ont envie de faire la même chose ou qui hésitenty, je détaille ici ma démarche.

1. La première chose, c'est de contacter le lactarium dont vous dépendez. Pas la peine, comme moi, d'appeler avant l'accouchement... On vous demande de ne prendre contact qu'au bout de trois semaines d'allaitement de votre bébé. Là, je l'avoue, c'est parfois un peu compliqué d'avoir quelqu'un au téléphone ( 01-40-44-39-14 ) et na laissez pas de message, on ne vous rappellera pas. Ceci dit, une fois que vous avez la personne, vous passez un véritable entretien médical par téléphone pour prendre vos antécédents. Ensuite, si tout se passe bien, on fixe un rendez-vous avec le collecteur de lait qui passera chez vous pour amener du matériel, une feuille de renseignements à remplir et faire signer par votre médecin et une ordonnace pour une prise de sang.

2. Pour ma part, le collecteur a appelé le jour où il comptait passer alors que ça faisait une semaine que je harcelais le lactarium pour savoir à quand avait été fixé le rendez-vous... Bon, pas grave. Il m'a alors remis une très jolie pompe qui pourrait figurer dans l'équipement médical du Darma Initiative dans la série Lost... Malgré son petit côté rétro, en fait, elle marche super bien et est plutôt silencieuse ! Il m'a également donné une vingtaine de biberons stériles, des cachets pour stériliser la pompe, le questionnaire pré-rempli et l'ordonnance pour la prise de sang.

3. Jusqu'ici, tout va bien. D'abord la prise de sang : vous la faites dans un labo, mais vous ramenez l'échantillon de sang chez vous et le collecteur passe le lendemain le chercher pour le confier à leur propre labo d'analyse. Ensuite, la collecte de lait. Là, je l'avoue, j'étais très motivée, mais ça ne s'est pas passé comme je l'attendais. On conseille de tirer le lait quand on donne le sein au bébé. Eh bien, outre le fait qu'ayant deux pattes gauches, ce n'est pas pratique du tout, ma petite minette n'a jamais voulu têter en même temps que ce concurrent. Bref, j'ai fini par tirer le lait après la têtée de la petite prune, et ça a bien fonctionné. Autre point : au départ, la lactation a été lente à suivre, ça a vraiment été comme de mettre en place un second allaitement avec les mêmes peurs, les mêmes doutes et les mêmes découragements.

4. Cependant, au bout d'une semaine, tout était en place et à l'heure actuelle, je pompe 100ml par jour pour le lactarium et 150 ml pour habituer ma fille au biberon. Le collecteur passe toutes les trois semaines avec sa glacière pour prendre mes petits biberons congelés, puis il me rappelle dans la soirée pour fixer un autre rendez-vous.

5. Bref, il faut une très grande motivation pour le faire et je pense que je n'aurais pas réussi quand j'ai eu mon premier bébé. Mais, c'est vrai ce que l'on dit : donner rend heureux. Je ne pense jamais aux prématurés quand je tire mon lait ( en fait, je regarde un bout de film, ou je lis des blogs, celui de Silo en ce moment : www.toutsilo.com ), mais une fois que j'ai les petits flacons, je sais que j'aide un certain nombre de familles. Un litre de lait maternel nourrit un prématuré dont le poids de départ est de 1 kg pendant quinze jours !