le travail de maman

Cette semaine a été chargée pour moi : fin officielle de la varicelle mardi soir, reprise des cours mercredi matin, stage mercredi après-midi, cours vendredi et matinée portes ouvertes ce matin. Bref, alors que j'ai manqué deux jours cette semaine, j'ai encore passé un nombre important d'heures sur mon établissement et rencontré quelques parents d'élèves... Tout cela serait supportable en cette période de rémission si les filles allaient bien. Mais Isild a eu une gastro-entérite très violente qui l'a tenue de vendredi dernier jusqu'à jeudi. Elle a encore perdu beaucoup de poids et son indice de masse corporelle se situe sur la ligne de la limite basse pour sa taille. C'est simple : ces derniers temps, on voyait ses côtes en permanence. Heureusement, la voilà guérie et elle commence à se remplumer. Mais Salomé a pris le relais : elle a donc les croûtes de la varicelle partout sur le corps, les dents qui la font baver et la gastro-entérite qui nous force à faire machine sur machine. Le pauvre Castor se lève la nuit pour la calmer, la soigner, la faire manger afin que, bien que réveillée, je n'aie pas à sortir du lit et que je sois moins fatiguée pour aller travailler. Bref, ce matin, il n'en pouvait plus. J'ai donc proposé à Isild de venir à mon travail. O joie !

Je me souviens que j'aimais beaucoup aller au collège avec ma maman : je voyais enfin l'endroit où elle travaillait ( qui me paraissait démesurément grand ), ses collègues étaient tous très gentils avec moi et attentionnés. Oui, j'étais heureuse et fière, pendue à son bras, de l'accompagner dans cet endroit mystérieux et plein de solennité où elle se rendait tous les jours. Isild a donc passé la matinée aux portes ouvertes de mon lycée à se faire offrir chocolats chauds et bonbons, à dessiner et sourire à mes collègues. Un bon moment dans l'ensemble pour elle et pour moi. Elle a offert des dessins aux messieurs uniquement et composé un bouquet de pissentlits et de pâquerettes pendant que je distribuais des tracts sur la réforme du lycée aux parents d'élèves sur le parvis. Tout le monde l'a trouvée charmante dans sa robe de petite fille modèle cousue par sa mamie Christine. Et certains ont même senti leurs envies d'enfant repointer le bout de leur nez à la regarder rire aux éclats.

Isild, ou comment continuer à peupler la France ?

Comments

[martichat]

j'imagine bien les rayons de soleil qu'elle a dû faire entrer dans cette salle des profs !