le droit chemin

A temps morose, humeur morose. La mort a décidé de venir danser la ronde autour de nous : la maman de notre chère yveline est dans un état critique, l'un des homériques aïeux de monsieur Castor est retourné dans le grand flux ce samedi. Piteux mois d'août, pluvieux, poisseux.

Jusqu'ici, rien à voir avec le titre donné au billet, sauf que qui dit décès, dit obligations familiales et que pour monsieur Castor, ce genre de devoirs c'est un buisson épineux...Et que fait monsieur Castor quand il est désemparé ? Il frise de la babine, lisse ses moustaches et demande conseil à sa loutre. Et c'est là qu'intervient le concept de droit chemin qui m'a aiguillonnée comme une petite écharde coincée entre les doigts de pieds. En gros, une sensation pas terrible... J'ai eu le choix entre soulager une envie vengeresse qui me tenait depuis nos vacances et ce fameux chemin que je m'efforce de suivre, bon an mal an. O, je n'ai pas lutté beaucoup contre mon mauvais ange et c'est le foutu chemin qui a gagné : va, ô amour moustachu, soutenir les tiens !

C'est dur le droit chemin, ça colle aux basques, c'est plein d'ornières et de flaques. C'est dur, et c'est long. C'était facile, finalement, de parler de ce qui est juste au mariage d'Hervé et Véronique, c'est moins facile d'appliquer à sa propre vie ce joli précepte de droiture qui fait si bien dans un petit discours. Je me souviens de la lettre des mariés que j'eus l'honneur de lire au temple. Elle sonnait comme ça : Nous savons que le chemin est long. Nous l'avons appris. Nous voulons que la route soit longue. Et nous la voulons ensemble.

Je rajouterai qu'en épousant monsieur Castor j'ai choisi une route bien droite et que, même si elle est difficile, je m'y tiens, tantôt serrée contre lui attendant qu'il me guide, tantôt en lui tenant la main.